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ESS : ses atouts pour attirer les cadres dirigeants

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Pour les structures de l’Economie sociale et solidaire (ESS), le recrutement de cadres est devenu un enjeu stratégique. Elles ne misent cependant pas sur la rémunération pour les attirer.

En moyenne, les cadres de l’ESS sont payés 20 à 30% de moins que les personnes qui ont un poste équivalent dans le marché classique. Ce constat, réalisé par Johanne Larrière, consultante en recrutement chez Autrement RH, doit amener les entreprises de l’ESS à développer d’autres stratégies que la rémunération  pour recruter des cadres. « Le principal argument de l’ESS pour attirer des cadres dirigeants confirmés et compétents, c’est de leur dire qu’ils vont être utiles à une cause qui leur parle, qui a du sens » indique-t-elle.

L’impliquer dans la gouvernance

Le mode de gouvernance démocratique et le principe de juste répartition des excédents constituent en particulier un attrait. Il s’agit d’une forme de gouvernance très spécifique avec des bénévoles élus. Le cadre dirigeant est au service de ce projet politique, discuté par ces instances. « Le fait de pouvoir défendre l’intérêt des bénéficiaires et non d’actionnaires, d’être au service de l’intérêt général ou d’une action spécifique peut séduire les cadres dirigeants à un moment de leur carrière » souligne Marine Boyer, chef de projet emploi et RH du centre de ressources et d’action CIDES-Chorum

Des approches hétérogènes

« Globalement, on voit bien qu’il y a un discours qui relaie une pratique sur le terrain de meilleure gouvernance, de meilleure RSE, d’un partage des dividendes qui va permettre soit de financer des projets, soit d’apporter de l’épargne au salarié coopérateur dans une coopérative. Cette pratique est une réalité, les cadres peuvent quasiment la toucher du doigt », souligne Guillaume Chocteau, délégué général de Ressources Solidaires.

Les approches sont toutefois hétérogènes selon la dimension des structures. « Plus on monte en termes de taille et de respectabilité, plus on retrouve les mêmes critères de management et de gestion RH que dans les entreprises classiques. On mettra en avant l’idée d’une entreprise responsable et citoyenne, qui s’engage sur un certain nombre de valeurs, ce qui n’exclut pas les objectifs commerciaux. Plus on descend, plus on est sur un registre militant et alternatif, avec l’idée de changer le monde, y compris par le travail », précise–t-il.

Jouer sur les conditions de travail

Entre les deux, dans les entreprises moyennes, les arguments porteront sur des conditions de travail plus humaines, une meilleure qualité de vie. Par exemple dire aux cadres dirigeants qu’ils vont y trouver autre chose que le simple salaire et la simple gratification : un confort de travail, une autre approche. Ce mieux être au travail peut notamment passer par la qualité du dialogue social, de l’environnement de travail physique, technique, organisationnel, par le soutien de sa hiérarchie et de ses collègues,

Parfois la question du salaire ne pose pas de problème. Dans les grosses mutuelles et coopératives, le niveau de rémunération des cadres supérieurs s’avère en effet souvent équivalent à celui du secteur marchand, voire même supérieur.

Pour en savoir plus :

Les associations face à l’afflux de jeunes diplômés :http://www.decideursenregion.fr/national/paroles-de-decideurs/les-associations-face-a-l-afflux-de-jeunes-diplomes/%28section%29/117

ESS : de bonnes perspectives d’emploi pour les jeunes : http://www.decideursenregion.fr/national/actualites/ess-de-bonnes-perspectives-d-emploi-pour-les-jeunes/%28section%29/117


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